Chili chili chili picking, hourra !

Quand même, il faut qu’on vous en dise un peu plus sur ce fameux job que l’on a depuis presque 4 semaines à Carnarvon (et qui va bientôt s’achever… plus que 3 jours de taff avant de reprendre la route !) On travaille donc dans la plantation de Wayne, où l’on bosse comme saisonniers pour les récoltes de piments, de pêches et de nectarines. Mais il y a aussi d’autres cultures dans la plantation : mangues, courgettes, aubergines, …

Pour que vous vous imaginiez le cadre où on bosse : ici à Carvarvon, le climat est plutôt tropical, donc il y a des bananiers et des palmiers de partout, parfois les perroquets se perchent sur les poteaux des champs, et il fait 30° alors que ce n’est que le printemps ! On bosse environ 10j par jour (6 ou 7j /7) et on commence à 6h le matin (l’avenir appartient à ceux qui se lève tôt :-P))

Dans notre plantation, on est reparti par culture, dont Doud aux pêches, et moi aux piments (et Doud aussi parfois !)

Mais comment ça se passe cette « vendanges des piments » (comme dirait Mutti) ?
–> Il y a 3 champs, et lorsqu’il y en a un terminé, il faut faire le suivant, et etc, car les piments deviennent rouges en quelques jours seulement ; en gros, quand il n’y en a plus, il y en a encore! Les rangs de chilis sont aussi hauts que les rangs de vigne dans le Beaujolais, et ils vont jusqu’à terre. Aaaaaaaah mais les points communs avec les vendanges s’arrêtent à l’odeur des vêtements de travail, la tronche de tes mains, et surtout, SURTOUT, au mal de dos (tu crois que tu vas presque décéder les 3 premiers jours, mais après tu te relèves de tes cendres tel le Phoenix, OOUAAAAAAAAH et presque plus mal, na !) :
– pas besoin de couteau, les piments ça s’arrachent (on s’enflamme pas non plus!) idem pour les pêches
– ici pas de « jarlot » : quand t’as fini ta caisse, tu vas la ramener au bout du rang ! (pour ceux qui n’ont jamais fait les vendanges, le « jarlot », c’est le gars qui vient chercher ton seau quand il est plein et t’en amener un autre (cooool le mec !). Souvent il est sympa et grande gueule (bah oui c’est celui qui est le plus en contact avec tout le monde toute la journée, bô faut pas être timide !), et toujours costaud !)
– on est 1 ou 2 cueilleurs généralement, et chaque personne récolte les deux côtés de son rang (c’est à dire que quand tu es dans ton rang, tu « pick » les plants à ta gauche et ceux à ta droite)
– pas de pause le matin avec chocolat, saucisson et vin (c’est comme ça que ça se passait chez mon oncle Raymond, et c’était super cool !, ni de plats trop bons cuisinés par Annie ni de gâteaux par Mémé pour le déjeuner où le dîner ! On a seulement 30 min de pause dans la journée, pour le déj, et chacun amène sa gamelle
– pas de doubiste ! Non mais vous y croyez ça ? PAS DE DOUBISTE !!!! (précision au cas où : un doubiste est un habitant du Doubs ; et quand on faisait les vendanges chez Raymond, il y avait toujours ses potes doubistes qui mettaient une sacrée ambiance ☺). Mais l’ambiance est aussi super, et carrément internationale ! Notre patron est super gentil, il est australien (Wayne), et on bosse avec un danois (Christian), une canadienne (Katie), une chinoise (Cindy) et une japonaise (Anna) trop sympas !
Des fois, je fais aussi du « chili packing », c’est à dire la sélection et la mise en conditionnement des chilis (ça c’est le job plus relax), et oui finalement, comme pour les haricots, la mode est dure avec les piments !

En tout cas c’est une expérience super intéressante, on apprend plein de truc sur les cultures, et les gens avec qui on bosse sont super sympas, alors c’est cooooool !

A.

Et Seb et la grosse pêche dans tout ça ???? Alors ne vous y méprenez pas, je ne parle pas de la pêche au sens figuré, celle qu’on prend en pleine gueule ou qu’on pose le matin nan !!! Je parle de la grosse pêche que tu cueilles dans la plantation où nous travaillons !

Ca c’est d’la bonne grosse pêche !!! (les photos concernant les chilis sont à venir …. !)

Et oui après seulement 3 jours de chili picking, j’ai eu droit de cueillir d’abord des nectarines et ensuite des pêches ! (c’est vrai que je suis un peu plus grand qu’Anais…) Alors c’est beaucoup moins difficile puisque les arbres….et bah ce sont des arbres donc ils ne font pas 50cm mais plutôt 2 mètres de haut voir plus ! Donc le mal de dos oublié !!! En revanche, la pêche se cueille avec une grande délicatesse contrairement au piment. Ne surtout pas l’écraser pour voir si elle est mûre sinon, elle est foutue ! Donc on tourne autour d’elle, on observe sa couleur, sa forme, on l’approche doucement et on la prend en main délicatement et si elle est bien ferme…Hop, on la cueille !!! Et ainsi de suite avec toutes les autres ! L’avantage de cueillir des pêches, c’est que lorsque l’on a un petit creux et qu’on en cueille une trop mûre pour être vendue, et bien on la mange…c’est toujours mieux que de la jeter ! Alors on en jette quand même parce que sinon, j’en serais à 30 pêches mangées par jour !!!

Elles sont absolument excellentes, juteuses et énormes…Et comme on les cueille, autant vous dire que depuis 15 jours, on mange des pêches 3 fois par jour au frais de la princesse ! Et ça c’est cool, et c’est d’ailleurs valable pour les aubergines et les courgettes aussi donc depuis notre arrivée à Carnarvon, ON SE RÉGALE de fruits et légumes !!!

S.