Les « générations volées »

Jusqu’à la toute fin des années 1960 (c’est-à-dire tout récemment), le gouvernement australien enlevait de force (mais légalement, attention, il s’agissait de garder les mains propres) les enfants métis d’origine aborigène, pour les placer dans des orphelinats, des internats, des missions chrétiennes ou des familles d’accueil blanches.
Le but de tout ça? « Intégrer » les enfants métis dans la société banches, afin d’éradiquer la partie aborigène en eux (toute référence à leur culture ou pratique de leur langue leur était interdite) et ainsi « blanchir la race ». Arrachés à leur famille à tout âge, les enfants ne revoyaient souvent plus jamais leurs parents… On les appelle les « générations volées » (« stolen generations »). Des centaines de milliers d’enfants auraient été concernés. En 2008, le gouvernement demanda officiellement pardon à la communauté aborigène pour le vol des enfants métis ; il existe d’ailleurs une journée nationale du pardon (le National Sorry Day).

Récemment, on a vu le film Rabbit-proof fence (Le chemin de la liberté en français), dont l’histoire (vraie) est celle de 3 petites filles métisses qui s’enfuient de l’orphelinat où on les a placé, pour retourner chez elles. Le film est super, donc on vous le recommande ! Le film Australia évoque aussi le sujet, mais autant le dire, certaines scènes sont assez niaises (forcément, quand Nicole Kidman succombe au charme de Hugh Jackman quand celui-ci se la joue « t-shirt mouillé » -vous verrez-, on ne peut pas s’attendre à du grand art) ; mais le film est assez sympa et les paysages sont tops.

Tout ça pour vous dire que perso, on ignorait cette partie de l’histoire australienne avant d’arriver ici ; donc si vous aussi vous avez envie d’en apprendre un peu plus sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger – ah bon, on a pas le droit ? 😉 – à louer alors Rabbit-proof fence et/ou Australia.

Bises à tous !

A.