A bord de Jack, traversée de l’outback

Les lunettes de soleil vissées sur les yeux, je me remets une couche de crème solaire. C’est qu’à 43° derrière le pare-brise de Jack, ça chauffe ! Et puis je sais pas comment on se débrouille, car on a tous les jours et toute la journée, le soleil à gauche… on commence donc à être bronzés, mais seulement devant et du côté gauche. La classe quoi ☺ ! J’ai l’impression d’être un Malabar bigoût (tu sais, ceux à moitié rose (goût fraise), moitié jaune (goût indéterminé)).
Je pose mes gambettes sur le tableau de bord histoire d’essayer de bronzer un peu du côté droit aussi, puis je me replonge dans mon Cosmo, acheté à l’aéroport CDG (en même temps que notre dernier croissant) il y a 15 jours. Telle une relique de « aaaaaah La France ! », je regarde que quelques pages chaque jour pour « le faire durer plus longtemps » (encore pire, j’ « épargne » le quotidien Le Monde daté du 21/11, pour pouvoir encore lire un truc de chez nous d’ici 1 semaine –j’étais déjà à la bourre question news, alors quelques semaines de plus ou de moins, je ne suis plus à ça près!). Bref, le nez dans mon magazine, je me tiens au courant des tendances de l’automne-hiver (complétement inutile, car ici c’est le plein été) et des nouveauté maquillage et beauté (sachant que le truc le plus foufou que j’ai dans ma trousse de toilette est de l’après-shampoing), tout en dégustant à petites lapées mon thé… ah non c’est vrai, ce n’est que l’eau de notre bouteille qui est bouillante.
Côté conducteur, Doud est à bloc à 75 km/h, Daft Punk ou Marcel et son Orchestre à fond.

Hop Jack fait une embarquée, rien de plus normal, un road train de quarante douze mètres de long vient de nous doubler. Je tend un bras à l’extérieur du van pour me rafraîchir… aaaaah ça fait du bien, j’ai l’impression qu’il ne fait plus que 39° !
Je m’attarde sur le paysage que l’on traverse, magnifique ☺ ! C’est notre préféré : celui de l’outback du WA : une terre rouge, du bush encore et toujours, des touffes d’herbe ( ?) jaunie, des baobabs sur le bord de la route côté Kimberley, un horizon à perte de vue… C’est superbe, la nature à l’état brut. Dans toute sa dureté aussi : une chaleur écrasante, des rivières asséchées… des cadavres de vaches parfois sur le bord de la route, momifiées par la sécheresse. Pas beaucoup d’hommes dans ce coin là, seulement quelques mines qui s’égrènent le long de la route… Malgré ça, il y a plein de choses à observer: les tornades que l’on voient arriver de loin, les feux de bush à l’horizon ou tout près, les animaux qui sont à proximité de la route : dingos, émeus, kangourous, et ceux qui les traversent : goannas, troupeaux de vaches…
Alors oui, le trajet est long, mais surtout, il est beau !

Ca fait 4 heures que l’on est partit de notre free camp, cooooooooool ! « Plus que » 7 heures de route avant de se poser ce soir …
Avant de recommencer demain, puis après-demain ! ☺

Bisous !

A.