13/10 : Pression sociale et dictat de la mode

Je n’aurais jamais pensé qu’il soit possible de mettre autant de pression sur l’apparence… mais comme quoi… l’Australie n’est pas différente du reste du monde. Devoir se conformer à une norme et des standards bien précis, ne pas pouvoir exister tel que l’on est et pas être apprécié à sa juste valeur, et même être (re)jeté pour une histoire de physique… Comment s’épanouir dans de telles conditions ? Non, vraiment, je ne m’imaginais pas la pression que subissent ici… les haricots.

C’est lors de notre premier jour de cueillette de beans que cette dure réalité s’est imposée à nous : d’un côté il y a les « first-hand » (la première qualité), et de l’autre les « second-hand » (le reste quoi). Alors attention …..tinlinlinlin… sont nominés comme « first-hand » : les haricots de 15cms à peu près, hyper droits dans leurs bottes et supers réguliers dans leur forme. La top classe du haricot : la promo Top Gun, le « Blond » du haricot, le boy scout American, voire limite l’Aryien du bean!

Alors d’une, c’est pas évident (j’ai jamais vu Tom Cruise en vrai, alors des dizaines de boîtes de 8kgs de Brad Pitt, t’imagines!), mais deuxièmement, ça me gène cette façon de penser… où est l’égalité des chances dans tout ça ? Parce que tu es né haricot fin, un peu tordu ou un peu plus gros au bout (« second-hand »), tu ne peux pas être aussi bon que tes potes Schwarzie (« first-hand ») ? C’est n’importe quoi ! Moi je trouve qu‘ils ont plus de charme quand ils ne sont pas « parfaits »… et puis, des haricots de 15cms, ça doit en avoir des fils !

Bref, de toute façon, on est passé à autre chose : le pick up de chilis (la cueillette des piments), c’est bien plus simple : si ils sont murs et rouges, tu les cueilles, sinon tu les laisses ☺. Elle est pas belle la vie ?

A.