10-13/01 : La Tasmanie c’est « CHOOOOLIE », mais d’abord, on travaille !

Mais pourquoi ne mettent-ils pas à jour leur blog ???
C’est vrai que, mis à part les quelques articles sans photos de la semaine dernière, on a pas ajouté grand chose depuis notre arrivée en Tasmanie, mais entre le boulot et la découverte de cette île, on en a fait des choses depuis 15 jours et notre arrivée à Devonport après 10h de traversée en Ferry depuis Melbourne (…finalement sans vomir !).

Notre objectif premier, c’était de trouver du travail en Tasmanie avant de visiter, donc après notre arrivée le dimanche 8 janvier, la journée du lundi a été consacrée à la recherche de travail. On a donc fait le tour des auberges de jeunesse et autres logements bas prix, des agences d’intérim et c’est seulement en fin de journée, lorsque le doute commence à s’installer, qu’on récupère un numéro de téléphone pour du travail ! Youpiiii !!! On appelle et hop, rendez-vous le lendemain à 7h !
On se retrouve donc mardi matin dans le bureau d’une sorte d’agence d’intérim, qui place les ouvriers dans les différentes fermes où les propriétaires ont besoin de main-d’œuvre, à remplir de la paperasse et créer notre dossier. Pour notre première journée de travail, nous suivons un convoi direction un champ pour ramasser……des navets !!! Bon, moins classe que les pêches ou les piments mais on prend quand même !!!
Alors, première observation en Tasmanie, il fait froid et il y a du vent ! Ca nous change de Carnarvon et de ses 30C°…
Mais le ramassage de navet (plutôt facile) est de courte durée puisqu’à la pause du matin (ah bon, vous faites une pause… ?), nous partons tous les deux et notre superviseur vers un autre champ !? Et les 15 autres personnes avec nous, ils restent eux ??? Oui, oui, ils restent ! Faut-il y voir un signe de bizutage ou de test après que nous nous soyons montrés extrêmement motivés de vouloir travailler beaucoup d’heures et durement… ? Réponse quelques km plus loin lorsqu’on découvre une nouvelle équipe de 5 personnes dans un nouveau champ pour…planter des poireaux !!!
Savez-vous plantez les ch….poireaux (merveilleuse blague) ? Nan ! Pas grave, on apprend vite et on voit aussi que c’est un peu plus dur (ah les salauds, ils nous font payer notre sur-motivation)!!! Mais comme toujours, on sourit, on a la banane, on est encore plus motivé et on plante du poireau à tour de bras jusqu’à……………14h30 ! Ah bon, c’est déjà la fin de la journée ??? Petite journée comparée à nos 12 heures à Carnarvon ! Donc on rentre…mais où ? Ah oui, il faut maintenant trouver un camping pour prendre une douche et s’installer, ce qu’on fait rapidement et le camping que l’on trouve à Turners beach est au bord de la plage. En voilà une bonne chose de faite !
Bilan de la première journée : de 7h à 14h30, c’est une courte journée ! Et comme en Tasmanie, les gens sont payés qu’à partir du moment où ils arrivent dans le champ, et bien la journée est encore plus courte…financièrement parlant ☺ ! On récapitule avec Anaïs : levé 5h45, presque 9h de temps effectif, payé 5h30, Génial, la richesse attendra ! Le tout agrémenté de quelques averses, à travailler avec des gens à qui il manque à peu près 50% de leurs dents si ce n’est plus et qui parlent avec un terrible accent, bref, une première journée…pas comme on la voyait!
Et on a dit qu’on resterait 8 semaines à travailler en Tasmanie ?! Euh, attendons de voir demain, à chaque jour sa peine, à chaque heure son problème…

Petite question avant de poursuivre l’histoire: à votre avis, avec une équipe de 6 personnes et un tracteur, combien peut-on planter de poireaux en une journée ? Réponse, dans quelques jours…lorsque vous aurez suffisamment spéculé…

Le lendemain, nous avions rendez-vous à 7h30, dans le même bureau pour allez…peut-être au même endroit, on ne savait pas donc au lit de bonne heure et qui vivra verra.
On se réveille donc mercredi matin….sous la pluie (la journée commence bien), il fait toujours froid, il y a toujours du vent et on a un peu moins le sourire ! On prend sur soi, on fait avec et on démarre Jack à 7h pour être bien à l’heure mais à peine le moteur en route…..DRIIIIIIIING, c’est le boss qui nous appelle pour nous dire qu’aujourd’hui il pleut (ah bon, on avait pas remarqué !) et donc qu’il n’y a pas de boulot !!! Ca y’est on a plus le sourire !
Pour se venger de ce début de journée merdique, on s’enfile une tablette de chocolat et deux films jusqu’à midi !!! ET TOC !!!
On a passé le reste de la journée à faire les mails, les comptes, les itinéraires de voyage…bref, on s’est occupé comme on a pu ! On a aussi prié…enfin souhaité fortement qu’il fasse beau le lendemain pour qu’on ait du travail ! Et le moins qu’on puisse dire, c’est que notre souhait s’est réalisé puisque depuis ce jour, nous n’avons plus eu une seule goutte de pluie, et du soleil et du chaud tous les jours !

Et jeudi matin, nous recommençons à travailler. On retrouve un superviseur, à qui il manque aussi des dents, mais qui était ouvrier le premier jour avec nous (on cherche pas trop à comprendre comment fonctionne la hiérarchie ?) et une nouvelle équipe dans un nouvel endroit ! Direction un champ de maïs pour arracher les « épis » de tous les pieds femelles.
Bilan du jeudi : une journée correcte, un boulot super facile et un temps magnifique, on en redemande ! Ah j’oubliais, tout ne pouvais pas être parfait puisqu’on s’est rendu compte que notre superviseur était un vrai navet (celle là, c’est la blague du mois) ! D’abord, je pense qu’il doit aimer sa voiture (plus que sa femme) comme jamais je n’avais vu ça avant puisqu’il ne nous laisse même pas ouvrir son coffre, de peur qu’on l’abîme ! Ne riez pas, ce n’est pas une blague, à chaque fois qu’on s’approche du coffre pour y sortir ou y mettre quelque chose, il se précipite vers nous pour nous l’ouvrir genre, je suis galant !!! Et en bon provocateur, je m’empresse de l’ouvrir de temps en temps lorsqu’il est loin de nous, mais pas trop pour qu’il puisse arriver juste après que je l’ai ouvert (quel salopard je suis) !!! Mais attention, je l’ouvre très très très mais vraiment très délicatement (jamais mis autant de temps pour ouvrir un coffre) afin qu’il se rende compte qu’on peut aussi prendre soin de sa voiture…Bref, le coffre, un sacré épisode ! Ensuite, même quand il fait chaud, il ne veut pas trop qu’on ouvre les fenêtres, parce que ça les abîme aussi de les ouvrir et les fermer. Il préfère mettre de l’air frais…Eh oui, pas de clim dans le bolide (vieille ford certes bien entretenue mais pourrave quand même) de notre cher navet ou « mentally challenged » comme nous l’avons surnommé, ou encore « stupidviser » au lieu de superviser, bref, on pourrait en trouver beaucoup !!!
Au final, on a bien rigolé et surtout, on a terminé la semaine dans le même champ avec la même équipe donc on a pu faire connaissance avec les autres membres de l’équipe, pas navets et très sympas (enfin une seule très sympa).

Voici quelques photos dans les champs de Maïs. Pour info, le « mentally challenged », c’est celui de gauche sur la photo où on voit des gens. Dommage qu’on n’ait pas pu prendre sa voiture en photo, ça valait le détour !!!

On espérait travailler le weekend mais malheureusement, il n’y avait rien, on en a donc profité pour visiter un peu la Tasmanie…

S.