Articles pour « décembre 11th, 2012 »

A bord de Jack, traversée de l’outback

Les lunettes de soleil vissées sur les yeux, je me remets une couche de crème solaire. C’est qu’à 43° derrière le pare-brise de Jack, ça chauffe ! Et puis je sais pas comment on se débrouille, car on a tous les jours et toute la journée, le soleil à gauche… on commence donc à être bronzés, mais seulement devant et du côté gauche. La classe quoi ☺ ! J’ai l’impression d’être un Malabar bigoût (tu sais, ceux à moitié rose (goût fraise), moitié jaune (goût indéterminé)).
Je pose mes gambettes sur le tableau de bord histoire d’essayer de bronzer un peu du côté droit aussi, puis je me replonge dans mon Cosmo, acheté à l’aéroport CDG (en même temps que notre dernier croissant) il y a 15 jours. Telle une relique de « aaaaaah La France ! », je regarde que quelques pages chaque jour pour « le faire durer plus longtemps » (encore pire, j’ « épargne » le quotidien Le Monde daté du 21/11, pour pouvoir encore lire un truc de chez nous d’ici 1 semaine –j’étais déjà à la bourre question news, alors quelques semaines de plus ou de moins, je ne suis plus à ça près!). Bref, le nez dans mon magazine, je me tiens au courant des tendances de l’automne-hiver (complétement inutile, car ici c’est le plein été) et des nouveauté maquillage et beauté (sachant que le truc le plus foufou que j’ai dans ma trousse de toilette est de l’après-shampoing), tout en dégustant à petites lapées mon thé… ah non c’est vrai, ce n’est que l’eau de notre bouteille qui est bouillante.
Côté conducteur, Doud est à bloc à 75 km/h, Daft Punk ou Marcel et son Orchestre à fond.

Hop Jack fait une embarquée, rien de plus normal, un road train de quarante douze mètres de long vient de nous doubler. Je tend un bras à l’extérieur du van pour me rafraîchir… aaaaah ça fait du bien, j’ai l’impression qu’il ne fait plus que 39° !
Je m’attarde sur le paysage que l’on traverse, magnifique ☺ ! C’est notre préféré : celui de l’outback du WA : une terre rouge, du bush encore et toujours, des touffes d’herbe ( ?) jaunie, des baobabs sur le bord de la route côté Kimberley, un horizon à perte de vue… C’est superbe, la nature à l’état brut. Dans toute sa dureté aussi : une chaleur écrasante, des rivières asséchées… des cadavres de vaches parfois sur le bord de la route, momifiées par la sécheresse. Pas beaucoup d’hommes dans ce coin là, seulement quelques mines qui s’égrènent le long de la route… Malgré ça, il y a plein de choses à observer: les tornades que l’on voient arriver de loin, les feux de bush à l’horizon ou tout près, les animaux qui sont à proximité de la route : dingos, émeus, kangourous, et ceux qui les traversent : goannas, troupeaux de vaches…
Alors oui, le trajet est long, mais surtout, il est beau !

Ca fait 4 heures que l’on est partit de notre free camp, cooooooooool ! « Plus que » 7 heures de route avant de se poser ce soir …
Avant de recommencer demain, puis après-demain ! ☺

Bisous !

A.

Vivre en milieu tropical… c’est spécial !

Revenir en Australie et plus particulièrement à Darwin a été l’occasion de retrouver nos habitudes certes mais surtout de passer quelques jours dans une ville rythmée par seulement deux saisons : la sèche (d’avril à octobre) et la saison humide (de novembre à mars). Après avoir goûté au 32-35C° et l’air sec en juillet de la saison sèche on a donc vécu le 38C° de moyenne et 80% d’humidité de la saison humide à notre arrivée ! Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le changement est radical !!!

Il fait 35C° à 7h30 et ça peu monter jusqu’à 43C° dès midi et ce jusqu’à 16h/17h.
Les rues de Darwin sont vides ! Les habitants restent chez eux ou dans des lieux climatisés, les backpackers ont quitté la région (normal, il faudrait être fou pour supporter des conditions pareils pendant si longtemps), les parcs nationaux sont sur le point de fermer (montée des eaux et routes coupées oblige) et l’eau des piscines municipales est à 28C° !!! Ça fait très bizarre d’entendre des gens dire « pourvu qu’il pleuve ! » et jamais je n’aurai cru le souhaiter aussi.
Le moindre effort te fait suer à grosses gouttes et pour le coup, l’expression « le soleil tape » prend tout son sens car quand tu mets un pied dehors, en tongues évidemment sinon tu te les brûles, le soleil te tombe dessus comme un coup de massue !
Mais comment font les gens pour vivre dans ces conditions ? Et bien ils sont habitués tout simplement. On en voit même porter des pantalons et manches longues (cinglés) et alors que toi, tu rêves de sauter dans un bac à glaçon, certains mangent des plats bien chauds et épicés sur les marchés à midi !!! Les plats sont peut-être bons mais rien que l’idée de manger chaud te fait transpirer!!!
Comment peut-on manger chaud par ce temps ? Selon la théorie d’Anaïs (tout à fait plausible au passage), comme ils vivent avec la clim constamment, la chaleur, ils s’en tapent et alors que manger en plein soleil pourrait être considéré comme un des 12 travaux d’Hercule, manger avec la clim devient tout à fait possible pour le commun des mortels.

La clim d’ailleurs, quelle belle invention. Toutes les maisons en sont équipées en plus de ventilateurs. Les habitations sont conçues pour supporter la chaleur, certaines on carrément une terrasse abritée avec salon, coin télé et cuisine dehors, normal, quand on pense que la température minimale à l’année doit être autour de 24/25C° !!!

Mais le côté cool d’un climat tropical, ce sont les pluies, aussi bizarre que cela puisse paraitre ! De temps en temps donc, une averse s’abat sur la région et il pleut à torrent pendant 2 à 3 heures voir beaucoup plus longtemps parfois. Et à mi-saison (humide), il peut pleuvoir plusieurs jours de suite. L’avantage c’est que ça rafraichit l’air et ça fait du bien.

Là, par exemple, c’était avec Jack…et même si il fait encore 37C°, t’es content d’être à l’intérieur.

Autre particularité, le ciel orageux. Quasiment tous les soirs, le ciel se met à « clignoter » et l’on peut apercevoir des éclairs splendides. Ça gronde là haut, c’est beau et à chaque éclair, on a l’impression qu’il fait jour une fraction de seconde.

Et malgré les fortes chaleurs et l’air étouffant, la végétation est luxuriante, tout est vert, la faune fait la fête, les oiseaux chantent, ils sont partout c’est magnifique.

En somme, une expérience assez particulière, qu’on est content d’avoir vécu et qu’on espère vous avoir fait partager le mieux possible.

S.