De l’arbre à la cagette, quel est le parcours d’une mangue ? (question existentielle que tout le monde se pose bien sûr :-)). Grande nouvelle : ayant travaillé plus d’un mois dans une plantation de mangues, nous avons la réponse !
Tout d’abord, la source : l’arbre. La mangue y est attachée par une longue tige, dont la sève, selon les variétés de mangues, peut donner le mango rush (allergie qui brûle la peau et dont les brûlures s’étendent, donne des irruptions cutanées (bras, jambes, cou, ventre…), peut faire gonfler… L’intensité peut varier et empêcher de travailler au contact des mangues. La moitié de notre équipe l’a eu cette année… dur dur !). Pour réduire les risques de mango rush, et malgré les grosses chaleurs : gants, manches longues et pantalons sont de rigueur !
1ere étape : la cueillette, pratiquée par la picking team : Doud, Hedi, Gauthier et Romain. Selon la grosseur de l’arbre, celle-ci se fait à terre ou au « cherry picker » (engin très pratique, dirigés par des pédales au pied du cueilleur, et qui fait penser à un «Transformer »), le tout équiper d’un sécateur. Les mangues sont coupées avec l’ensemble de leur tige (voir d’une partie de sa branche –ooooh le beau bouquet–), puis recoupées dans une crate (nom de la boite en plastique que l’on voit sur la photo) avec une petite partie de sa tige).
Les crates pleines sont chargées sur le tracteur pour être emmenées par Jéremy à l’entrepôt (nommé le « shed »).
Une fois au shed, Coco, « l’homme de la baignoire », verse les mangues pour un petit bain (qui aura la vertu d’exercer un premier nettoyage, et de réduire la puissance de la sève –et donc du risque de mango rush).
Coco et Emma arrachent alors de la mangue le restant de la tige (THE étape critique pour contracter le rush) et placent les mangues sur le tapis de la machine qui les nettoie et les calibre.
Le tapis fera passer les mangues sous plusieurs petites douches et un petit brossage. Elles seront ainsi toutes belles toutes propres pour dire « Hellooooo ! » à l’équipe de packing : Katheline, Chacha, Celine, Jess, Lorraine et Anaïs.
Les mangues sont réparties selon leur poids tout au long de la chaîne. Elles sont en effet sélectionnées par rapport à leur taille. Chaque packeuse s’occupe donc d’une taille (taille « 16 » par exemple, qui correspond au nombre de mangues (16) de cette taille qui pourront être conditionnées dans la cagette, taille « 11 », taille « 22 »…). Chaque variété de mangues (les variétés de notre plantation étant les suivantes : Kensington Pride, R2E2, Kent et Honey Gold) a des caractéristiques bien à elle : en gout, en couleur, en taille. C’est à dire autant les Kent sont aussi grosses que des crottes de nez (ok, peut-être que j’exagère un peu… par contre qu’est ce qu’elles sont bonnes !!!), autant les R2E2 ressemblent à des boulets de canons !
Pour une même taille, les mangues sont classées en 3 catégories : les « firsts » (parfaites, pas de marque), les « seconds » (quelques petites marques), les « ripe » (mûres) et les autres, à jeter !
Les cagettes finalisées sont étiquetées (grâce à l’aide d’un « gun » ;-)) et les palettes sont montées par taille. A la fin de la journée, le shed est plein de palettes, et celles-ci sont prêtes à être envoyées sur le marché australien ou à être exportées !
Elles sont pas belles nos mangues ? Bises à toute l’équipe!
A.